Le but des Sionistes est d’abusivement assimiler tous les juifs au Sionisme et à l’Etat colonial qu’il contrôle. Il existe de nombreuses voies juives pour dénoncer cette assimilation abusive et rappeler l’opposition de nombreux juifs au Sionisme.
Ainsi à l’occasion du 56e anniversaire de la création d’Israël, un nombre important de juifs orthodoxes ont manifesté pour signaler leur opposition au sionisme et à l’Etat qui l’incarne. Cette fracture entre le sionisme et la tradition juive est au cœur du dernier ouvrage de Yakov M. Rabkin, « AU NOM DE LA TORAH, UNE HISTOIRE DE L’OPPOSITION JUIVE AU SIONISME » publié aux Presses de l’Université Laval du Québec. Fort bien documenté, « Au nom de la Torah » pourrait tenir du brûlot. Du moins, à en croire les attaques en règles dont il a fait l’objet depuis sa parution. N’eût été le fait que Yakov M. Rabkin est, lui-même, juif, il aurait été traité d’antisémite et voué aux géhennes. Comme l’ont été nombre d’écrivains étrangers qui se sont, peu ou prou, intéressés à la nature véritable du sionisme.
L’ouvrage en question touche, en effet, à une problématique taboue : l’opposition juive au sionisme. Non seulement il sape l’un des fondements majeurs de la propagande sioniste, mais il rappelle des vérités historiques. Notamment celle d’un Orient où Musulmans et Juifs ont toujours harmonieusement coexisté. La culture juive traditionnelle décourage tout activisme politique et militaire, en particulier en Terre d’Israël. Ce qui n’est pas le cas pour le sionisme. Lequel est bâti sur une volonté d’agression et de conquête.
Ce qui donne un sens tragique à cette interrogation de l’un des rabbins les plus hostiles à ce dévoiement irrédentiste : « Combien de sang juif faut-il verser pour qu’ils [les sionistes ] puissent maintenir leur but de soi-disant Etat juif ? ».