Tolerance.ca- Victor Teboul

Yakov Rabkin
2004

Interview de Yakov Rabkin par Victor Teboul pour Tolerance.ca www.tolerance.ca

– M. Yakov Rabkin, vous êtes l’auteur de Une histoire de l’opposition juive au sionisme (PUL, 2004), un livre choc qui remet en question le droit d’existence de l’État d’Israël, comment vous définirez-vous ?

– Vous êtes juif pratiquant, les Juifs ont-ils droit à un État ?

– Comment êtes-vous perçu au sein de la communauté juive canadienne et québécoise ?

–  Peut-on être dissident au sein d’une communauté et continuer de lui appartenir ?

-Quels risques coure-t-on en s’opposant à l’idéologie dominante prévalant au sein d’une communauté ?

-Si la dissidence peut satisfaire la conscience de l’individu ne peut-elle pas nuire au groupe en alimentant les thèses de ses ennemis ?

-Comme tout groupe de pression, la communauté juive canadienne entretient des liens étroits avec les pouvoirs politiques. Avez-vous subi des pressions à cause de vos opinions ? Dans l’affirmative, quelle forme prennent ces pressions ?

-Les autorités gouvernementales fédérale et provinciales accordent, par l’entremise de leurs différents ministères, des subventions notamment à des organismes communautaires ou à des groupes de recherche afin de financer les activités de ces derniers. Les autorités gouvernementales conservent de ce fait un certain pouvoir sur les projets qu’elles financent et ont tout intérêt à maintenir d’excellents rapports avec ces groupes. Cette liaison, d’après votre expérience, affecte-t-elle les prises de décision lors d’octroi de subvention ?

– Plusieurs chercheurs au Canada comme en France s’élèvent contre la légitimité accordée aux «communautés culturelles» dans les politiques gouvernementales. On estime que cette  légitimité est susceptible d’exercer des pressions sur la liberté des individus, à fortiori lorsque ceux-ci ne partagent pas les vues du groupe. Le sociologue français Pierre Birnbaum soulève plusieurs questions à ce sujet dans son ouvrage L’aigle et la synagogue (Fayard, 2007). Il a déclaré récemment que «L’État (français) a tort d’instaurer un dialogue avec les représentants de supposées communautés culturelles, linguistiques ou religieuses, car c’est en les prenant comme interlocuteurs qu’il légitime leur existence». Cette critique peut-elle aussi s’appliquer chez nous ?

Réf. : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-883616@51-627812@45-1,0.html

Voir aussi : http://www.tolerance.ca/Article.aspx?ID=381&L=en&sc=1

Cosmopolitanism should not be confused with multiculturalism, then. Multiculturalism urges ‘dog, cat and mouse to eat from the same plate’ (Mario Vargas Llosa), as if cultures were sub-species, as if individuals were dependent on cultural spheres, and as if cultural ‘homelands’ were sacrosanct, self-sufficient unities of language, land and heritage (e.g. Tully 1995). By contrast, ‘cosmopolitanism presupposes individualization’ (Beck 2002:37): the individual actor existing beyond particular communitarian arrangements, at liberty to be the author of identity. ‘Cosmopolitan solidarity’ bespeaks sociability and integration (‘aggregation’, better) based on individuality, diversity and irony. (Nigel Rapport)

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